n°68
Accueillir chacun et tous les enfants… Un gage de la qualité des services d’accueil
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Auteur(s) :
CAMUS Pascale
Conseillère pédagogique ONE, Coordinatrice task force handicap ONE
Extrait :
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Quelle que soit la situation, le milieu d’accueil gagne à adopter une démarche de transparence vis-à-vis des parents. Mais comment faire dans certaines situations sans alerter inutilement ? Même si l’on est d’accord sur le fait de ne rien faire « dans le dos des parents » en termes d’intervention auprès de l’enfant, faut-il tout leur dire ? Comment aborder avec eux les questionnements que l’on a au sujet de leur enfant, ce que l’on perçoit durant les heures qu’il passe dans le milieu d’accueil ?
Des responsables de milieux d’accueil participant à un dispositif d’accompagnement collectif des pratiques ont partagé quelques réflexions :
« Pour les équipes, la question de faire part de ses doutes aux parents n’est vraiment pas simple. Pour certaines professionnelles, l’idéal serait de parler assez vite de ses préoccupations au sujet du développement de l’enfant, quand elles émergent, en trouvant les mots correspondant à la situation ; pour d’autres, il importe d’avoir pu échanger entre collègues pour étayer ce que l’on a observé et de partager ses préoccupations…
Dans toutes les situations, les équipes voudraient être rassurées : y a-t-il lieu de s’inquiéter et partant, de risquer d’inquiéter les parents pour rien ? Peuvent-elles avoir confiance en ce qu’elles observent ? Et si elles passaient à côté de quelque chose ? Comment peuvent-elles aborder toutes ces questions avec les parents ? Elles ont aussi besoin d’avoir le coup de pouce qui les rassure... »
Des participantes ajoutent : « De nombreux paramètres vont également jouer : ce sera plus facile parfois d’aborder le questionnement que nous avons si nous avons créé une relation de confiance avec les parents. La question de savoir quels sont les critères qui permettent de construire le climat de confiance qui facilite l’échange et autorise à “dire plus facilement” est essentielle. »
Le fait de poser un questionnement auprès d’un intervenant extérieur (médecin de consultation, membre d’un service d’aide précoce, dispositif d’aide à l’intégration, superviseur, autre…) semble être aidant. L’intervenant peut amener un message du type : « Vous êtes inquiètes, mais ce manque de certitude ne vous empêche pas de vous occuper de l’enfant que vous connaissez sur le bout des doigts, de lui offrir les meilleures conditions pour qu’il soit bien... »
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Les besoins primaires : la partie visible d'une détresse plus grande
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