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n°74

L’entrée des Jeunes dans la vie active

retour au n°74 "Les 18-25 ans : une catégorie qui pose question"


Auteur(s) :

Pierre DESMAREZ Pasquale CENICCOLA Valter CORTESE Matthieu VEINSTEIN METICES - Institut de Sociologie, Université Libre de Bruxelles


Résumé :

Cet article porte sur l’entrée dans la vie active d’une cohorte d’environ 25.000 jeunes sortis de l’enseignement secondaire en fin d’année scolaire 2003-2004. L’accès à l’emploi et l’insertion professionnelle sont abordés de manière transversale et longitudinale. On examine les modalités d’accès à l’emploi, les épisodes de travail ou de chômage de jeunes qui sont, au mieux, diplômés de l’enseignement secondaire supérieur. Quelques caractéristiques des trajectoires parcourues sont examinées, ainsi que les branches d’activité dont relèvent les premiers emplois occupés.


Mots-clés :

Jeunes, formation, emploi, chômage, insertion professionnelle


Extrait :

(...) Notre étude porte sur une cohorte de jeunes qui ont quitté l’ensei- gnement secondaire de la Communauté française entre l’année scolaire 2003-2004 et l’année scolaire 2004-2005 et qui ont été soit chômeur, soit travailleur au moins à la fin d’un des 9 trimestres qui constituent notre période d’obser- vation (du 4e trimestre 2004 au 4e trimestre 2006). Un peu plus de 15% d’entre eux occupent un emploi à la fin de chacun des trimestres ; ils s’insèrent donc rapidement et durablement. Le taux d’emploi augmente largement sur la période (il passe de 37% à 56%), mais le taux de chômage reste élevé (il passe de 48% à 33%). S’il ne semble pas poser de problème pour une minorité, l’accès à l’emploi est néanmoins difficile pour beaucoup. On peut à ce sujet retenir qu’un jeune sur cinq n’accède pas à un emploi sur la période considérée. Et à peine un peu plus d’un quart des jeunes qui sont au chômage un an après le début de la période d’observation occupent un emploi un an plus tard. Par contre, un peu plus de 10% des jeunes qui ont un emploi un an après leur sortie du système scolaire se retrouvent au chômage un an plus tard, ce qui indique qu’une fois un statut d’emploi acquis, le risque de se retrouver au chômage reste relativement limité. Comme seulement environ la moitié des jeunes qui accèdent à l’emploi ont été employés à temps plein à un moment de la période d’observation au moins, on notera que le temps partiel est très répandu.

La situation des jeunes femmes est globalement moins bonne que celle des jeunes hommes. Ce constat vaut pour la plupart des parcours scolaires. Toutefois, les difficultés rencontrées par les jeunes femmes sont particulièrement marquées lorsqu’elles n’ont pas été au bout de leur parcours dans le secondaire et pour celles qui sortent d’une 6e profession- nelle. Une interprétation des moins bons résultats obtenus par la section professionnelle, s’appuyant uniquement sur les mécanismes de relégation entre sections, paraît insuffisante.

L’examen de la répartition des emplois salariés occupés en fin de période par les jeunes de notre cohorte selon les grandes divisions d’activité, montre que plus de la moitié des emplois féminins sont concentrés dans le commerce, la santé et l’action sociale. Le commerce, la construction, l’immobilier et les services aux entreprises rassemblent plus de 53% des emplois masculins. En considérant un niveau de classification sectorielle plus fin, on notera que plus d’un quart des salariés sont occupés dans cinq branches : les agences d’intérimaires, les supermarchés, les activités hospitalières, les maisons de repos pour personnes âgées et la restauration de type traditionnel. (...)

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